{ainsi} s'écrit l'histoire
______________TEST RPDescription de la situation en RP :: Du haut de ces jeunes révolutions, même le plus petit des Bleus est impressionnant. Pourtant, B'en est souriant quand il vient demander à voir les jeunes qui pourraient candidater à la prochaine Eclosion. Il semble mettre en confiance, malgré cette impression d'urgence qu'il donne. Et Tùlia a toujours rêvé des dragons et du Weyr alors quand B'en annonce qu'elle ferait une bonne candidate, c'est la joie. Puis quand ses parents annoncent que non, elle ne partira pas, c'est la désillusion totale. Jusqu'au jour où la nouvelle leur parvient, racontée par le Harpiste du Fort : les dragonnets sont morts sur les Sables d'Ista. Tùlia, elle, aurait pu sauver un de ces dragonnets en lui conférant l'Empreinte, elle en est certaine ! Comment Tùlia décide-t-elle de s'enfuir pour le Weyr ?
"Tu peux rentrer maintenant Tùlia, tu en as largement assez fait pour la journée" La jeune blondinette s’étira longuement avant d’essuyer ses mains dans un chiffon un peu trop utilisé. Elle était en train de remettre en état des cordages de pêche depuis des heures maintenant. Sa punition depuis une bonne semaine pour avoir eu la « folle idée » de faire le mur et de partir rencontrer les chevaliers en quête de candidat. A cette pensée l’esprit de Tùlia s’envola par delà la mer pour aller retrouver le Weyr… -tel qu’elle l’imaginait car elle ne l’avait jamais vu- et auprès des petits dragons qui devaient maintenant être tous éclos. Elle soupira longuement. Si seulement ses parents avaient acceptés qu’elle parte avec ce chevalier bleu. Ses parents passaient leur vie à lui répéter qu’elle ne devait rien attendre des Weyrs car c’étaient des abrutis qui se servaient sur le dos des pauvres gens qui travaillaient –enfin la véritable phrase était plus vulgaire- et pour une fois elle avait la possibilité de faire changer les choses ! Essayer de changer les idées du Weyr ! Chevaucher un dragon ! Sauver le monde et surtout sa famille car bon, le monde c’est bien beau mais c’est un peu grand pour une jeune fille de 13 ans. Une bouffée de fierté l’envahit et elle jeta, avec ce qu’elle pensait être une superbe prestance, le reste de corde à travailler pour le lendemain. Ah ah ! Elle aurait pu être la fierté de ses parents et…
« BAM »… Elle s’écroula de tout son long dans les cordes, n’ayant pas fait attention où elle mettait ses pieds… Le nez dans une odeur qu’elle connaissait que trop bien elle ne chercha pas à se relever tout de suite et posa son menton dans sa main. Et oui… Elle aurait pu faire la fierté de ses parents en détruisant les fils et non… Elle le faisait en s’occupant de la pêche, de la navigation et du maintient des traditions dans sa famille. Elle n’était pas l’ainée mais le premier était déjà compagnon donc c’était à elle de le devenir maintenant. Elle soupira encore une fois avant de se relever cette fois ci. Une grande et lourde main se posa sur son épaule.
« N’oublies pas tes rêves ma jeune apprentie. Il ne faut jamais oublier ce en quoi on croit. Jamais ». Elle adressa un sourire à son maitre depuis tant de révolutions désormais, sachant qu’elle était bientôt en fin d’apprentissage et qu’elle sera à son tour bientôt compagnon. En avait elle vraiment envie ? Enfin de toute façon… En avait elle vraiment le choix ?
Elle se décida à rentrer et passa à travers les rues du fort en essayant de détacher un peu ses cheveux comme elle les nouait pour qu’ils ne la gênent pas pendant son travail. « Rentres bien Tùlia » « Bonne soirée Tùlia » « Le bonjour à tes parents Tùlia ». Personne n’avait besoin de la regarder pour savoir qu’elle passait quand son travail était plutôt dédié à la pêche qu’à autre chose. Elle ne le sentait même plus elle… Depuis le temps. Et son ainé et ses parents ne travaillaient pas au même endroit, son père jugeant qu’il était mieux qu’elle apprenne avec quelqu’un d’autre que sa mère comme elle était… têtue et très réfractaire à son autorité. Sage décision. Jamais elle n’aurait osé dire quoique ce soit à son maitre mais sa mère… Ce n’était pas la même chose. Elle continua son chemin en chantonnant pour chasser sa déception encore récente quand elle commença à entendre une rumeur qu’elle connaissait bien. Le Harpiste du Fort devait avoir des nouvelles car cela se répandait comme une trainée de poudre. Elle se mit à sourire. Chouette ! Elle aimait bien jouer sa commère ! Elle se dirigea vers l’atelier, bon enfant avant que son sourire ne s’efface « Vous imaginez ! Des dragonnets morts ? » « Forcément ! Comment voulez vous que ça en soit autrement ? » « Ca doit être encore un mensonge pour se faire mousser, tout ça parce qu’ils n’ont pas eu nos enfants » « Ca en fait en moins ! C’est pas un mal ». Elle n’y croyait pas. Des dragonnets ?? Morts ?? Elle essaya d’éviter les racontars et s’approcha du Harpiste mais hélas cela se confirma « Les dragonnets sont morts sur les Sables d’Ista »… Elle eut l’impression qu’on venait de lui crever le cœur. Elle ne savait pourquoi mais elle avait l’impression de ressentir l’immense solitude des bébés sur le sable alors qu’ils… Ils ne trouvaient pas assez de candidats ? Car c’était ça elle le savait, elle avait une excellente mémoire quand il s’agissait des dragons. Les autres forts avaient ils tous fait la même chose ? Refuser que les enfants partent ? Les dragons avaient vu le jour avec personne pour partager leur vie. Elle sentit de nombreux regards sur elle et releva la tête. Elle chercha du regard des gens capables de comprendre ce qu’elle ressentait mais elle ne vit que de l’animosité envers une jeune fille pleine de larmes qui semblait pleurer pour cette pauvre dragonne qui avait perdu tous ses enfants. Elle finit par fuir en courant et en pleurant pour rentrer chez elle, s’enfermant dans sa chambre et ne voulant ni manger ni parler. De toute façon aucun des siens ne pouvait comprendre et elle n’avait pas envie de fâcher sa mère, ça n’arrangerait pas les choses. Elle resta seule toute la nuit, ayant une impression désagréable de vide. Un vide immense.
Les jours suivants s’écoulèrent sans qu’un sourire ne naisse sur ses lèvres et qui la connaît savait que ce n’était pas normal. Même voir Elmyiss qui était pourtant de l’atelier des pêcheurs d’Ista ne lui redonna pas le sourire. Celle ci s’étonna de voir la jeune apprentie aussi sombre « Je pleure la perte de la Reine dorée d’Ista » se contenta t’elle de répondre avant d’ajouter « Surtout que j’aurais pu aider »…. Elmyiss arriva a créer un assez bon climat de confiance pour qu’elle lui explique : les chevaliers, le fait qu’ils pensaient qu’elle pouvait faire une très bonne candidate, le refus de son père, la mort des dragonnets même si son amie était au courant. « Vas-y ! »[/color] Tùlia regarda Elmyiss interloquée « Pars ! Vas au Weyr ! C’est toute ta vie Tùlia ! Depuis toute petite tu veux être une dame dragon ! Tu savais à peine marcher que tu essayais de voler sur un balai tu me l’as dit toi même ! Tu veux combattre les fils, tu veux sauver les tiens, tu sais que tu es capable de devenir ce que tu le désires. Le chevalier te l’a confirmé et cette solitude dans ton cœur montre bien que tu es faite pour ça. » Pour la PREMIERE fois dans sa vie Tùlia resta silencieuse. Rien ne pouvait sortir de ses lèvres et pourtant… Pourtant elle attendait ses mots depuis qu’elle était en âge d’être candidate. Mais ses parents ? Elle ne pouvait pas les abandonner ! Et son frère ??? Elle n’était pas d’accord avec eux oui mais de là à abandonner la lignée de pêcheur de la famille et les siens ! « Dans une bonne semaine fait un échange de denrées pendant quelques heures… A toi de voir ». Sur ce elle s’en alla, récupérant la marchandise de Ruatha et Tùlia resta pensive tout au long du voyage de retour. Elle ne savait pas si son maitre avait entendu mais il ne chercha pas à lui parler de tout le trajet. Mécaniquement elle effectua ses tâches et rentra chez elle. Ses parents ne l’avaient jamais vu ainsi et ils se demandèrent si elle n’était pas malade. Ils lui accordèrent même des temps de repos, ne sachant pas quoi faire de plus. Sa mère aurait voulu lui parler mais son père lui disait de laisser le temps agir.
La veille du trajet sur Ista elle repensa aux paroles d’Elmyiss qu’elle avait mis de côté jusqu’à la. Pouvait elle vraiment partir ? Devait elle partir ? Et ses parents ? Mais si la Reine pondait de nouveau ? Se pardonnerait elle d’être ici et d’entendre encore la mort de ses enfants ? Elle s’endormit d’un sommeil agité et se réveilla en sueur quand elle se mit à rêver de l’étoile rouge au dessus de chez elle et des fils qui tombaient. « Encore un cauchemar » Demande son frère. « Ce n’est rien, rendors toi… ». « Tùlia, quoique tu fasses, quoique tu décides, promets moi que tu resteras toujours ma sœur ». « Promis ».. Son frère avait toujours su lire en elle. Ce qu’il venait de dire pouvait paraître idiot mais elle avait compris : Elle devait partir. Elle se leva comme tous les matins, s’habilla et ne chercha pas à prendre quelque chose de chez elle a part le pendentif que son frère portait toujours et qu’il posait sur sa table de chevet quand il dormait. Elle le passa autour de son cou, le cachant au creux de sa poitrine naissante, et partie pour son atelier. Trois heures plus tard elle était en mer et regardait les côtes d’Ista se rapprocher d’elle. Elle avait la gorge nouée mais elle devait le faire c’était son destin ! Elle devait être présente quand l’étoile rouge serait là ! Un seul regard à Elmyiss fut nécessaire pour qu’elle comprenne. Elle chargea ce que le fort échangeait avec le sien et quand elle fut à terre pour la dernière caisse elle sut que c’était le moment… ET ELLE ETAIT BIEN INCAPABLE DE BOUGER !! Mais elle le devait et, au moment où elle aurait pu renoncer, son maitre largua les amarres et reparti. Il savait qu’elle n’était pas là ça ne pouvait pas en être autrement mais il parti, sans un regard. Les dés étaient jetés, elle était à Ista ! Elle sursauta en entendant son amie derrière elle mais sa tristesse de voir les siens s’éloigner s’effaça pour faire place à de l’excitation. Désormais elle était là où elle avait toujours voulu être ! ENFIN… Presque car il lui restait encore de la route ! Elle dormi chez son amie le soir et profita d’un convoi de denrées vers le Weyr pour partir avec… ses espoirs, sa motivation et une grosse grosse frousse mais elle touchait son rêve du bout des doigts ! Et ça c’était se sentir réellement vivre !
Quand le Weyr se dressa devant elle, elle resta émerveillée de tant de beauté et ne sut pas trop quoi faire. On entrait par où dans un Weyr ? Elle regarda un peu partout, ne sachant pas trop quoi faire. Frapper à la porte était une idée qu’elle pouvait mettre de côté, il n’y avait pas de porte. Interpeler la première personne ? Bon… Elle s’approcha de ce qui semblait être une entrée et commença a voir des personnes. Des chevaliers. Si des cœurs avaient pu se dessiner dans ses yeux elle en aurait eu mais elle essaya de sortir de sa contemplation… « Bonjour » lança t’elle timidement à ce qu’elle pensait être l’entrée du Weyr en voyant une silhouette avant d’entendre « Tu trouves pas que ça sent le poisson soudainement ? » Oops ?